jeudi 31 août 2017

Le courage qu'il faut aux rivières - Emmanuelle Favier

Lu en : V.F.
Résumé : Elles ont fait le serment de renoncer à leur condition de femme. En contrepartie, elles ont acquis les droits que la tradition réserve depuis toujours aux hommes : travailler, posséder, décider. Manushe est l’une de ces « vierges jurées » : dans le village des Balkans où elle vit, elle est respectée par toute la communauté. Mais l’arrivée d’Adrian, un être au passé énigmatique et au regard fascinant, va brutalement la rappeler à sa féminité et au péril du désir.

Je remercie les éditions Albin Michel pour cette lecture !







Chronique : Lorsqu'on tombe amoureux d'un titre, d'une couverture, d'un résumé; le lecteur peut avoir énormément d'attentes au point que le résultat final ne soit pas à la hauteur...

C'est ce qui est arrivé avec Le courage qu'il faut aux rivières, un premier roman très attendu de la rentrée littéraire, un premier roman que je me voyais déjà défendre et mettre en avant pour au final être déçue de ma lecture et ce pour plusieurs raisons... 

La première raison repose sur un décalage entre le résumé et le véritable cœur du récit: si le point de départ repose sur Manushe et sa condition de vierge jurée, elle ne sera pas le fil conducteur de l'ensemble, c'est sur Adrian que va se focaliser Emmanuelle Favier. Il n'y a donc pas une mise en lumière appuyée de cette tradition et j'ai donc été déstabilisée par la tournure des événements.
 
Ensuite j'ai trouvé que l'auteure n'accentuait pas les moments importants de l'intrigue, au point de ne pas du tout les approfondir et a contrario décrire presque à outrance des moments sans intérêt particulier. En effet, l'écriture sublime mais j'ai eu l'impression que la forme passait devant le fond, que la romancière voulait mettre en exergue son style, son écriture avec des descriptions qui sont devenues progressivement omniprésentes au détriment du rythme, de la fluidité du roman.

Enfin si j'ai commencé à apprécier Adrian et Manushe, je me suis désintéressée -au fur et à mesure de ma lecture- de leur relation, de leur histoire car j'avais la sensation d'une distance entre les protagonistes et moi-même et ce sentiment s'est accru avec ce style poétique qui focalisait toute l'attention et toutes les émotions. Ce que je lisais était beau mais ne me frappait pas au cœur...

En définitive, Emmanuelle Favier a une très belle écriture mais cette dernière a obnubilé tout le récit au point de rendre l'histoire trop lente et sans passion à mes yeux. Je suis passé à côté de ce premier roman...



3 commentaires:

  1. Coucou, vu la couverture, vu le résumé, je me serais laissée tenté, mais là, je vais me tâter ! mdr

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  2. En lisant ta chronique, je comprends ton point de vue. J'ai regretté de quitter Manushe aussi au départ. Mais elles sont faites pour se rencontrer. Et leur rencontre est belle comme une clairière où la rivière se repose après tant de contours, de courants contraires. J'ai aimé cette image de la rivière, j'ai aimé l'ambiance un peu ancestrale, magique. Mais c'est très subjectif et je comprends que l'on puisse rester en dehors.

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  3. Oh c'est dommage ! Le synopsis était tentant...

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